Flambée boursière excessive des deux côtés de l'Atlantique, valorisation extravagante de nombreuses entreprises du numérique n'ayant jamais réalisé le moindre profit, taux d'intérêt obligataires anormalement bas, explosion de la dette privée en Chine et de la dette publique en Europe et aux Etats-Unis, engouement écervelé pour le bitcoin et les cryptomonnaies, cours immobiliers historiquement élevés à Paris... A l'évidence, les anomalies financières ne manquent pas. Et ce, tout juste dix ans après la dernière grave crise économico-financière qui a failli plonger le monde dans une dépression aussi grave que celle de 1929. A croire que la cupidité et l'oubli sont plus forts que le réalisme et l'apprentissage des catastrophes du passé. Plus que jamais, il est donc impératif de dénoncer l'aveuglement collectif ambiant : oui, nous vivons malheureusement dans un « monde de bulles ». Il ne faut pas forcément en avoir peur, mais le comprendre et le diffuser, pour éviter d'en pâtir.