En français, dans le texte - et non dans le contexte, nuance ! - Mohamed Boudia se fait dépouiller de son glaive de démiurge par une meute de conspirateurs et accomplit le tour de force de s'exiler dans le théâtre. Sur 41 ans de son existence, le fondateur du théâtre national en Algérie, déroute et complexifie les lectures de notre histoire dans laquelle intervenaient les plus grands noms des arts, de la politique, des révoltes et révolutions des cinq continents. L'auteur de Naissances et L'Olivier (1962) se trouvaient toujours au centre de cette praxis. Autour de lui, un silence de plein ciel, dans l'abandon du ciel (Jean Giono, Le grand troupeau, 1931), Ahmed Ben Bella et Bachir Boumaza se sont déjà tue avant leur disparition et ils se refusaient à tout commentaire à la seule prononciation de son nom.