On a beaucoup écrit sur l'émigration des Aveyronnais à Paris, raconté leurs débuts de modestes marchands de vins et charbons, et la conquête d'un quasi-monopole des cafés et brasseries de la capitale. Une épopée qui commence vers 1880 et qui n'est pas encore tout à fait terminée. Mais depuis longtemps déjà, un bon demi-siècle, des Rouergats montaient à Paris. Et presque autant de Rouergates, ce qui est moins connu. Ils étaient souvent porteurs d'eau, plus rarement charbonniers, presque jamais marchands de vin. Et elles, que faisaient-elles ? Rien de tout cela, bien sûr. Les unes et les autres se mariaient-ils ensemble, au moins ? Le plus souvent, non.
Retraçant autant qu'on peut le faire le destin d'un millier d'inconnus, hommes et femmes, ce livre vous invite à découvrir leur vie, glorieuse ou misérable, souvent surprenante, dans une ville qui était encore loin d'être la Ville Lumière. Et tente de répondre à la question : « les Aveyronnais sont-ils des Parisiens comme les autres ?