Retiré de la garde de ma famille à l'âge de 5 ans, j'étais placé, après
de nombreuses journées passées à Denfert-Rochereau, de familles en
familles, tout d'abord chez deux femmes de la Résistance, dont je fus
séparé après une nuit tragique, et que je n'ai jamais revues.
Les placements continuaient, toujours dans les fermes, avec les durs
travaux pour un jeune de six ans.
Les années ont passé, j'ignorais le bonheur mais aussi la tendresse.
Qu'il est dur pour un enfant de ne jamais prononcer ces mots si
tendres '' Papa, Maman "