« Volksetymologie portative et intime », ce livre recueille des bribes ou fragments du corps mental, sous une forme inédite que l'auteur a nommée Aphorimes, sans le « s », comme il l'explique dans la note liminaire. Avec pour « point d'orgue » l'abrégé onomastique de quatre-vingts poètes de tous temps et pays ayant ponctué sa vie. Nomen omen : sans doute n'ont-ils pas tort ceux qui, depuis l'Antiquité platonicienne, ont entrevu dans le nom un condensé du destin ; à la fois baptême, bilan et anticipation, car ce n'est qu'avec la mort que s'ouvre la cage du nom -- pour le laisser s'envoler dans une sorte de danse rituelle ou virtuelle.
Henri Abril a écrit des poèmes en français et en russe (« Syllabaire / si l'aube », « Gare Mandelstam », « Byzance, le sexe de l'utopie », « La Maison de l'oiseau russe »), traduit et commenté certains des grands poètes russes du XXe siècle, notamment Essénine, les poètes de l'absurde, Mandelstam,rina Tsvétaïéva et Akhmatova.