Je vis le jour en mai 1968 à Agen. Tandis que dans la rue les étudiants manifestent pour plus de liberté, je me bats contre la mort. En effet ma mère a eu de gros problèmes pour accoucher et je resterai 3 jours entre la vie et la mort. Bien que ce soit la vie qui l'ait emporté, ces 3 jours me laisseront des séquelles irrémédiables puisque je suis handicapée physique, victime d'une « Infirmité Motrice Cérébrale » qui m'empêche de marcher et d'utiliser mes mains. J'ai été une enfant très difficile à élever et mon adolescence a été très perturbée. Grâce à l'amour de mes parents, et à l'Association des Paralysés de France, je me suis ouverte au monde extérieur. Je mène à présent et malgré mon handicap, une vie presque « normale »