Dès les premières heures de notre publication, nous avons annoncé le chef-d'œuvre du poëte florentin
comme devant figurer en première ligne parmi les joyaux de notre modeste écrin. Nous avons voulu, au
début, donner accès à tous les ouvrages consacrés par le temps et par l'admiration universelle. Un succès
constant pendant quatre longues et parfois difficiles années, nous a prouvé que nous nous étions très
rarement trompé sur la valeur des écrits dont nous tentions la remise au jour. Si des impatiences
honorables gourmandaient les éditeurs de la Bibliothèque Nationale de n'avoir pas toujours obéi à un
système de chronologie littéraire qui ne nous paraissait pas si logique qu'on semblait le croire, nous
avons maintes fois pris à tâche de rassurer ces impatiences dans la mesure de ce qui nous paraissait sage
et raisonnable, et nous nous estimons heureux de leur donner enfin satisfaction en inaugurant la cinquième
année d'existence de notre collection par la publication du poëme le plus grandiose qu'ait produit le
génie humain, sans en excepter l'Iliade et l'Énéide.