Mon maître m'a demandé de me tenir au bord de la route de retraite et de chanter le chant de la Vaincue.
Car elle est la fiancée qu'il honore en secret.
Elle a ceint le voile sombre, dissimulant son visage à la foule, le joyau sur son sein luisant dans l'ombre.
Elle est délaissée par la lumière du jour, et la nuit de Dieu l'attend, ses larmes éclairées et ses fleurs trempées de rosée.
Elle est en silence et les yeux baissés, elle a laissé derrière elle sa demeure d'où vient la plainte dans le vent.
Mais les étoiles modulent le chant d'amour de l'éternel à celle dont le visage est doux de honte et de souffrance