Voici un livre qui a été bien discuté, et qui, nous le comprenons de reste, n'a pas le droit d'être publié autrement que dans une collection d'œuvres complètes, où il est comme noyé et trouve immédiatement son correctif. C'est une incartade de jeune homme, la suite d'un pari, le désir de démontrer à une maîtresse exigeante [1] qu'il n'y avait rien de plus facile que de faire du Crébillon fils, mais qu'on pouvait, même en suivant ce modèle dangereux, mettre autre chose, dans un roman léger, que des allusions et des scènes libres. Diderot a gagné son pari, et le jugement qu'il faut porter des Bijoux indiscrets, est celui qu'en porte M. Mézières, de l'Académie française, derrière l'opinion duquel nous aimons à nous abriter.