L'automne est revenu. Le casque des nuages
S'enfonce sur le front des monts et des villages
Et le vent galopant, en gigantesques bonds
À la charge conduit ses coursiers furibonds.
Les toits claquent de peur et les robustes chênes
Agitent leurs bras tors avec un bruit de chaînes.
Tout plie et tout frémit. La pluie à larges flots
Au tumulte des vents mêle ses lourds sanglots
Qui tombent sur le cœur de la terre ardennaise.
Et, là-bas, se cachant à l'ombre des mélèzes,
Les petites maisons, comme de jeunes sœurs,
L'une tout contre l'autre ont serré leur bonheur
Et la braise plus vive éclaire plus joyeuse