Une grande affliction pesait sur le bourg. L'avant-veille, le syndic des Gens de mer, M. Béven, avait reçu l'avis officiel d'un terrible malheur. Le trois-mâts « Rosa-Mystica », monté par un équipage de Ploudaniou, s'était perdu devant l'île Molène. Aucun des hommes du bord n'avait pu se sauver. Les familles du village étant alliées par des cousinages à la mode de Bretagne, toutes les maisons se trouvaient en deuil. À l'annonce de ce désastre, les veuves avaient heurté les portes de leur front en criant : « Ma Doué ! ma Doué ! »