Le peintre Molesquin travaille à son grand tableau : « Une fête à la Cour de Louis XVI ». Pour poser le personnage de Marie-Antoinette, il a choisi la grande Lolotte, celle que ses petites amies ont surnommée « Marennes blanche », par une délicate allusion aux qualités de son teint et de son intelligence. Lolotte vient de revêtir l'immense robe à paniers, le long corsage lacé en échelle et la haute perruque poudrée. Tout ahurie, elle s'examine dans une glace.
LOLOTTE. -- Ben, mon vieux, c'est rien rigolo !... Et puis commode : J'pourrais avoir une demi-douzaine de polichinelles dans l'tiroir, ça s'remarqu'rait même pas... C'est pas vrai, dis, qu'les femmes ont jamais été déguisées comme ça ?