La pièce était grise et renfermait une odeur de poussière. Je vis deux chaises dont l'une supportait ma valise, deux fauteuils aux maigres épaules et à l'étoffe grasse, une table avec un dessus de laine verte, un tapis oriental dont l'arabesque, répétée sans cesse, cherchait à attirer les regards. Mais à ce moment du soir, ce tapis avait la couleur de la terre.
Tout cela m'était inconnu ; comme je connaissais tout cela, pourtant : ce lit de faux acajou, cette table de toilette, froide, cette disposition inévitable des meubles, et ce vide entre ces quatre murs...