Le deuxième rang, que frise le beau lac Saint-Mathieu, était alors bien moins peuplé qu'il ne l'est aujourd'hui. Le long de sa route cahoteuse, des terres en friche ou à peine ouvertes alternaient avec des étendues de forêt ou de savane, et de loin en loin seulement quelques maisons de billots rustiques abritaient les familles déjà implantées sur le sol. Vers l'extrémité est surtout régnait un paysage de chaumes éventrés, de souches abattues, et de galets surnageant comme dans un naufrage. La maison de Paul Corriveau marquait de ce côté la limite des habitations.