C'est après-demain le 1er janvier, et j'ai eu hier trentetrois ans. J'aurais laissé passer inaperçu ce double événement sans la visite que m'a faite, ce matin, mon ami Pompeo Neroli, natif de Sienne et relieur de son état. Oui, sans la venue inopinée de Pompeo Neroli, j'oubliais que l'année nouvelle est sur le point de commencer et que, pour la trentequatrième fois, je vais assister à son cours, à moins que le ciel ne m'interrompe en cette occupation, ce qui, en somme, me serait assez indifférent, bien que j'aime la vie, à ma façon. D'ailleurs, ma disparition hors de ce monde n'y causerait pas de grands regrets. Sauf ma mère, je n'ai guère de parents et que peu d'amis, en y comprenant l'honnête Pompeo Neroli.