Si l'on s'obstinait à y voir un plaidoyer en faveur de l'adultère, je protesterais contre l'intention cachée qui ne peut être imputée à mon caractère, lequel manque absolument de finesse et d'habileté, et j'en appellerais au calme de la lecture. La thèse contraire, si thèse il y a, est plaidée durant toute la pièce par tous les personnages : -- par la femme coupable qui meurt de chagrin, par la fille qui renie et maudit presque son père illégitime, par le fiancé qui le soupçonne et l'insulte, par le précepteur qui n'admet pas d'excuse à la faute commise. Mais le pardon est invoqué par le coupable qui a expié, et le pardon tombe de la bouche la plus pure, celle de l'aïeule qui n'a jamais fait que le bien. Je crois que celle-ci est dans la vraie morale et dans la vraie religion, et, si l'on m'assurait qu'il faut punir à outrance et sans retour le mal que l'on a autorisé, j'avoue que je ne le croirais pas