Les plus grandes améliorations dans la puissance productive du travail, et la plus grande partie de l'habileté, de l'adresse,
de l'intelligence avec laquelle il est dirigé ou appliqué, sont dues, à ce qu'il semble, à la division du travail.
On se fera plus aisément une idée des effets de la division du travail sur l'industrie générale de la société, si l'on observe
comment ces effets opèrent dans quelques manufactures particulières. On suppose communément que cette division est portée le plus
loin possible dans quelques-unes des manufactures où se fabriquent des objets de peu de valeur. Ce n'est pas peut-être que
réellement elle y soit portée plus loin que dans des fabriques plus importantes ; mais c'est que, dans les premières, qui sont
destinées à de petits objets demandés par un petit nombre de personnes, la totalité des ouvriers qui y sont employés est nécessairement
peu nombreuse, et que ceux qui sont occupés à chaque différente branche de l'ouvrage peuvent souvent être réunis dans un atelier et
placés à la fois sous les yeux de l'observateur.