Vers sept heures du soir, après avoir bu du thé, je quittai le
relais. J'ai oublié son nom, mais c'était, je m'en souviens, dans
le territoire des Kosaks du Don, près de Novotcherkask.
Il commençait déjà à faire nuit lorsque, me serrant dans ma
chouba et m'abritant sous le tablier, je m'assis à côté
d'Aliochka dans le traîneau. Derrière la maison du relais, il
semblait qu'il fît doux et calme. Quoiqu'on ne vît pas tomber
la neige, pas une étoile n'apparaissait, et le ciel bas pesait,
rendu plus noir par le contraste, sur la plaine blanche de neige
qui s'étendait devant nous.