ses crimes, son procès et sa mort ; suivis de ses poésies et chansons et de documents authentiques moment où ce petit volume va paraître, nous sentons le besoin de protester contre une intention qui nous a été prêtée, lors de la publication de ces pages dans le journal le Figaro.
On a prétendu que nous avions répandu sur le criminel dont nous avons raconté la vie un intérêt nuisible, et que Lacenaire se trouvait poétisé dans le cours de notre récit.
Certes les gens qui nous ont fait ce reproche ont tenu peu de compte de tous les passages de notre travail où Lacenaire est flétri ainsi qu'il le mérite, et ils n'ont pas pensé à une chose, c'est que si quelque prestige a suivi durant son procès et après sa mort un pareil homme, la faute en a été aux dames, aux avocats et aux journalistes de son temps, qui l'ont aidé de toutes leurs forces à élever le piédestal sur lequel il a tant posé devant la Cour d'assises.