Morsure : terme dérivé du latin : morsum, venant de de mordere, mordre ; en provençal et en italien, morsura. Blessure, meurtrissure. A priori, le sens est purement négatif, évoquant souffrance, cruauté, plaie, douleur, contusions, déchirure, effusion de sang ..... Ambiguïté, ambivalence, complexité, paradoxe ... « La liberté n'existe que là où l'intelligence et le courage parviennent à mordre sur la fatalité », Roger Caillois. Mordre, morsure : polysémie. Et le baiser, a priori aux antipodes de la morsure, est-il aussi innocent qu'il n'y paraisse ? Le baiser de Judas, baiser de la mort ...
Et mordiller, cette variante soft, mordre légèrement à plusieurs reprises, pas loin de mâchonner, c'est plutôt connoté positivement (le chiot mordille son jouet) ou neutre (il/elle mordille son mouchoir). Essayons en quelque sorte de redorer blason et redonner un tout petit peu justice à la morsure. Sans occulter son versant ténébreux.